A Versailles, Macron a parlé cash à Poutine sur la Syrie, les Droits de l'Homme ou les médias russes
Dernière mise à jour : 11 août 2022
Ils ont tenu leur conférence de presse dans la Galerie des Batailles du Château de Versailles et le lieu a tenu toutes ses promesses: visages fermés, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ne se sont fait aucun cadeau, qu'il s'agisse de la Syrie, des droits de l'Homme ou des médias russes.
"Nous nous sommes tout dit, on partage des désaccord mais au moins, on les a évoqués", a résumé le nouveau président français qui espère tout juste avancer "sur des solutions communes" avec son homologue russe.
Principal avertissement d'Emmanuel Macron sur la Syrie: "toute utilisation d'armes chimiques" par "qui que ce soit" fera "l'objet de représailles et d'une riposte immédiate de la part des Français".
En 2013, son prédécesseur, François Hollande avait renoncé en pareilles circonstances à une intervention militaire contre le régime de Damas après le recul américain et britannique. Voici donc Bachar al-Assad et son allié russe dûment avertis de la "ligne rouge" infranchissable, selon Paris.
Tout juste Emmanuel Macron a-t-il souhaité "renforcer le partenariat avec la Russie" sur ce dossier ainsi que la création d'un "groupe de travail" sur le terrorisme.
"La lutte contre le terrorisme" est la "priorité absolue" pour la France comme pour la Russie, a souligné M. Macron, évoquant "l'éradication des groupements terroristes et en particulier de Daech", l'acronyme arabe du groupe Etat islamique.
Il s'est également dit prêt à "discuter avec l'ensemble des parties" dans le dossier syrien, "y compris les représentants de M. Bachar al-Assad" même si la réouverture d'une ambassade de France à Damas n'était "pas une priorité".
Sur l'Ukraine, M. Macron s'est montré plus disposé au compromis, souhaitant une "désescalade" de la tension et une prochaine réunion au "format Normandie" (Russie, Ukraine, France et Allemagne).
Les "sanctions" contre la Russie ne contribuent "aucunement" à régler la crise ukrainienne, a lancé M. Poutine alors que le G7 avait évoqué samedi l'éventualité de nouvelles sanctions.
La tension a culminé dans cette conférence de presse lorsqu'une journaliste russe a interrogé M. Macron sur sa décision d'exclure deux médias proches du Kremlin, Russia Today et Sputnik, de son QG pendant la campagne présidentielle.
https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/macron-recoit-poutine-a-versailles-pret-a-engager-un-rapport-de-forces_1912475.html
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